Chères membres, chers membres,
Le message que vous venez de livrer aujourd’hui est sans équivoque : les médecins de famille du Québec sont prêts à poser des gestes forts pour défendre l’avenir des soins à la population, leur autonomie et leur profession.
En votant massivement pour l’arrêt de l’enseignement en réponse au projet de loi 106 et au refus de tout mécanisme d'arbitrage de la part du gouvernement, vous envoyez un signal puissant.
Dans la foulée, la suspension de l’enseignement auprès des étudiants en médecine, au préclinique et à l’externat, est prévue à compter du 1er octobre. Aucune interruption n’est prévue pour l’enseignement aux résidents ni à celui dispensé aux IPSPL à ce stade-ci.
D’ici là, la FMOQ vous invite à prendre les mesures nécessaires pour préparer ce moyen de pression :
- Informer votre faculté de médecine
- Ajuster les horaires dans les milieux d’enseignement
- Informer vos étudiants et discuter avec eux au besoin, en leur rappelant que ce moyen de pression ne se fait pas de gaieté de cœur
- Adapter les horaires en clinique
Ce geste, nous le savons, n’est pas anodin. Il témoigne d’un climat d’impasse grave entre les médecins et un gouvernement qui ne tolère le dialogue que lorsqu’il est à sens unique. Un gouvernement qui exige l’adhésion inconditionnelle à son projet de loi — ou le silence. Autrement dit : un gouvernement qui ne souhaite pas que les médecins aient voix au chapitre. Point.
En attendant, sachez que votre mobilisation est entendue — et qu’elle porte.
Continuez de raconter publiquement ce que vous vivez jour après jour sur le terrain.
Témoignez sans relâche de votre réalité, en 2025.
Continuez de parler à vos maires, mairesses, préfets, préfètes et députés.
Vos voix comptent. Chacune de vos voix compte.
Aux étudiants en médecine du préclinique et de l'externat : bien que cette infolettre s'adresse aux médecins de famille en pratique, nous comprenons à quel point ce geste de protestation a des impacts notoires sur vous, votre parcours et votre entrée en pratique. À quel point il est possible que vous ressentiez un profond découragement et de l'angoisse à cette annonce. Ce geste est toutefois un geste qu’on adopte pour vous permettre de vivre un jour une pratique médicale qui soit optimale, digne et décente, pour bien servir vos futurs patients. Nous espérons vivement pouvoir mettre un terme rapidement à ce moyen de pression. Nous souhaitons vraiment plus que tout qu’être médecin de famille au Québec soit une profession valorisée, valorisante, qui vous permette de faire ce qui vous passionne avec dignité : soigner les gens.
Le président, Dr Marc-André Amyot
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