Malgré la pénurie criante de médecins de famille, les Québécois tiennent à leur médecin de famille et rejettent les alternatives proposées par le gouvernement.
Alors qu’il manque près de 2000 médecins de famille au Québec, un sondage Léger mené du 17 au 20 avril dernier confirme que les Québécois rejettent l’idée de perdre leur médecin de famille au profit de personnes jugées plus malades par le ministère de la Santé et des Services sociaux.
La population rejette également l’idée de remplacer le médecin de famille par d’autres professionnels de la santé lors d’une consultation médicale, de même que la proposition d’échanger un médecin de famille contre une inscription à un milieu de soins sans médecin attitré.

Faits saillants du sondage
- 86 % des répondants appuient la promesse d’attribuer un médecin de famille à chaque Québécois.
- Par ailleurs, 56 % des Québécois sont contre la proposition du gouvernement d’orienter les patients vers d’autres professionnels.
- 68 % des répondants s’opposent à l’idée de retirer les médecins de famille à certaines personnes pour les attribuer à des patients jugés plus vulnérables.
- 71 % des répondants refusent de perdre leur médecin de famille en échange d’une inscription à une clinique médicale sans médecin attitré.
- 79 % de la population souhaite rencontrer en priorité un médecin de famille lors d’une consultation médicale.
- Chez ceux qui ont déjà un médecin de famille, cette préférence grimpe à 85 %.
- 64 % des Québécois estiment que le médecin de famille doit être impliqué dans toutes les consultations, et doit voir tous les patients.
Consulter le rapport de sondage complet.
Pourquoi la FMOQ a-t-elle décidé de mener ce coup de sonde ?
- La FMOQ a fait la démonstration en septembre dernier, en s’appuyant sur des données fiables et rigoureuses, qu’une pénurie d’au moins 2000 médecins de famille sévit au Québec.
- Malgré les demandes répétées de la FMOQ, le bureau du premier ministre, le cabinet du ministre de la Santé, le Secrétariat du Conseil du Trésor et même la Commission d’accès à l’information n’ont jamais pu fournir de données qui contrediraient ce constat avec rigueur et objectivité.
- La FMOQ est d’avis qu’il est impératif de reconnaître cette pénurie pour trouver des solutions appropriées, afin que chaque Québécois ait accès à un médecin de famille, et non seulement un « milieu de soins » ou « un professionnel de la santé ».
- Pour améliorer l’accès aux médecins de famille, la solution est mathématique : il faut pouvoir compter sur un plus grand nombre de médecins de famille et toute solution envisagée de façon sérieuse et rigoureuse par la société québécoise doit aller en ce sens.
- Pour soutenir ces demandes visant d’une part à faire reconnaître la pénurie de médecins de famille, et d’autre part à justifier la nécessité de la résoudre une bonne fois pour toutes, la FMOQ souhaitait vérifier que la population québécoise souhaitait bel et bien avoir un médecin de famille attitré, et ce, en addition à la contribution inestimable des autres professionnels de la santé.